"S'il s'avère nécessaire de relever certains taux d'imposition sur les catégories les plus aisées pour assurer notre politique sociale et soutenir l'investissement publique qui stimule notre économie, alors nous le ferons" a déclaré à la radio La Ser Jose Blanco, également secrétaire du parti socialiste espagnol.
Suite à la mise en place d'un programme massif de travaux publiques pour lutter contre la crise, et à la baisse des recettes de l'Etat, le gouvernement espagnol s'attend à ce que le déficit budgétaire atteigne cette année 10% du produit intérieur brut (PIB). Les économistes doutent de la capacité du gouvernement à ramener, comme il s'y est engagé le déficit à 3% du PIB, la limite fixée par l'Union Européenne.
Dernièrement, le Premier ministre Jose Luis Zapatero a pris l'engagement de ne pas réduire les dépenses sociales, et il a évoqué mercredi la possibilité de faire bénéficier un plus grand nombre de chômeurs espagnols d'une aide exceptionnelle de 420 euros par mois.
Mais l'idée d'une augmentation de l'imposition sur les plus fortunés pourrait être bloquée par le Parlement, où le parti socialiste ne détient pas la majorité absolue.
Le Parti populaire, principale formation d'opposition, prône une politique de réduction des impôts et les nationalistes catalans, dont dépendent l'obtention d'une majorité, ont dernièrement bloqué une proposition des socialistes qui visait à abandonner les taux d'imposition particulièrement bas accordés aux expatriés bénéficiant de hauts revenus.
Le taux marginal d'imposition espagnol s'élève actuellement à 43%. La Grande-Bretagne, qui doit également faire face au creusement de son déficit budgétaire, envisage quant à elle de relever son taux d'imposition à 50%.